Antoine Bouzin

Doctorant en sociologie

Je m'appelle Antoine Bouzin, j'ai commencé une thèse en sociologie et science politique au Centre Émile Durkheim en septembre 2020 sous la direction de Pascal Ragouet et de Razmig Keucheyan.

Après un bac S obtenu à Bergerac (en Dordogne, le 2-4 comme on dit là-bas) en 2011, j'ai enchaîné deux années en classes préparatoires scientifiques à Toulouse (le "vrai sud ouest"), puis trois années en école d'ingénieurs, à l'ENSEEIHT (pour les intimes : École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications) dans la filière Hydraulique, mécanique des fluides et génie de l’environnement. Pourtant promis à un avenir glorieux d'ingénieur industriel technosolutionniste, j'ai décidé, sans même être radicalisé par les Agros qui bifurquent, de me réorienter. Après 18 mois comme chef de projet à la ComUE d'Aquitaine, j'ai postulé en 2018 pour le master SPSC à l'Université de Bordeaux.

Je travaille sur la méthanisation agricole, l'énergie renouvelable qui passionne le plus les foules dans la mesure où il s'agit de fabriquer du biogaz avec des (bio)déchets, des résidus de l'agriculture et... des excréments (principalement des animaux d'élevage, mais pas seulement). Je m'intéresse plus spécifiquement à la structuration de la filière méthanisation qui se situe au croisement des secteurs de l'agriculture, de l'énergie, et des déchets. J'étudie l'élaboration et la réalisation de l'action publique nationale et locale, l'articulation entre ces niveaux d'échelles. J'examine également les futurs et utopies écologiques qui participent aux cadrages des pratiques et des stratégies mises en œuvre par les acteur·ices que j'étudie.

Je continue aussi par ailleurs à travailler sur les sujets qui m'ont occupé pendant mon mémoire : le militantisme écologique des ingénieurs - leurs parcours biographiques et professionnels, leurs organisations et actions collectives, leur rapport au politique, aux technologies...

J'imagine qu'avoir des parents instituteur·ices n'aide pas beaucoup à se projeter dans le monde formidable et innovant de l'entreprise privée. Plus sérieusement, le désir de faire de la recherche est notamment lié aux grandes frustrations que j'ai rencontrées lors de ma formation en école d'ingénieurs : pour quoi et pour qui proposer des solutions technologiques quand on est ingénieur, et que l'on s'inquiète un peu de l'urgence écologique et des inégalités sociales ? Autant de questions qui n'étaient malheureusement jamais abordées en école puisque, de toute façon, "le progrès technique c'est bien". J'ai décidé donc de m'orienter vers la recherche en sciences sociales dans l'idée de comprendre un peu mieux tout ça. Et je ne suis pas déçu.

Outre des activités relativement banales comme faire les courses, le ménage et des calculs de linéarisation d'espace vectoriel (qui m'apportent néanmoins beaucoup de satisfaction), j'essaie d'occuper mon temps hors de la recherche entre la lecture de romans et des randonnées dans les Pyrénées (jamais les deux en même temps pour des raisons évidentes de survie).


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Publié le 16 mai 2024
Dernière modification le 16 mai 2024