
Le Centre Émile Durkheim soutient le mouvement social contre la réforme des retraites et alerte sur les différentes injustices que la mise en œuvre du projet engendrerait, y compris dans l’enseignement supérieur et la recherche.
La mobilisation entamée le 30 janvier n’est pas sans conséquence sur la vie du laboratoire. Certains séminaires sont reportés, d'autres rencontres sont annulées. Nous assumons le ralentissement de notre activité de recherche et soutenons tous les personnels dans la mobilisation.
Comme le soulignait une note des services du ministère de l’ESR de mai 2022, le recul de l’âge de départ va doublement limiter encore les possibilités de recrutement : d’une part en allongeant la file d’attente pour le recrutement des jeunes chercheuses et chercheurs contractuel·les et d’autre part, en affectant le budget des établissements universitaires qui doivent alors financer le GVT (glissement vieillesse technicité). Ce projet de réforme est également porteur d’injustices pour les métiers difficiles, souvent en sous-effectif et majoritairement féminins exercés par les personnels bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, sociaux et de santé (BIATSS) qui font vivre les établissements de recherche comme le Centre Émile Durkheim.
Enfin, notre laboratoire regrette que le projet de réforme se fasse une nouvelle fois dans l’ignorance des travaux de sciences sociales, au profit d’une seule logique comptable. Nous nous inquiétons des répercussions d’un tel projet sur la société et la démocratie françaises quand la confiance dans les responsables et les institutions politiques est si faible.