Tatyana Shukan rejoint le Centre Emile Durkheim en tant que postdoctorante sur le projet de recherche ANR EXILEST, porté par Ronan Hervouet
Tatyana Shukan
postdoctorante
Pouvez-vous présenter en quelques mots ?
Je suis docteure en science politique de Sciences Po Paris et chercheuse associée au CEFRES (Prague). Mes recherches appréhendent la notion d’engagement dans ses diverses dimensions et à partir des terrains autoritaires postsoviétiques : militantisme et action collective, engagement combattant, exil.
D’où venez-vous ? Quel est votre parcours ?
Dans ma thèse de doctorat, j’ai étudié les formes de militantisme dans des mouvements de jeunesse contestataires et dans des organisations loyales au pouvoir en Russie et au Bélarus. Je me suis ensuite tournée vers l’analyse de l’engagement combattant des Bélarusses dans la guerre en Ukraine à partir de 2014 dans le cadre d’un contrat postdoctoral à l’Université libre de Bruxelles (2020-2021) et du projet « Combattants et anciens combattants des conflits armés post-soviétiques : engagement, désengagement et action collective » porté par Aude Merlin (Cevipol/ULB). En contexte de protestations sans précédent au Bélarus en 2020-2021, je me suis intéressée à la participation protestataire des citoyens ordinaires et aux reconfigurations de leurs trajectoires dans et par cet engagement. La fermeture du terrain bélarusse m’a amené à réorienter quelque peu mes recherches. Ayant rejoint le projet BielExil porté par Ronan Hervouet et soutenu par l’Institut Convergences Migrations (2022-2023), je m’attache à analyser les trajectoires et les expériences d’exil des Bélarusses ayant fui la répression et trouvé refuge en Pologne et en Lituanie.
Vous venez d’arriver en tant que postdoctorante sur le projet de recherche ANR EXILEST, porté par Ronan Hervouet, pouvez-vous nous en dire plus sur vos missions ?
Dans le cadre du projet ANR EXILEST, je rejoins le pôle « Bélarus » pour poursuivre l'enquête sur l’exil des Bélarusses et ses épreuves, les formes plurielles de leur politisation en exil, ainsi que leurs interactions avec les exilé·es ukrainien·nes et russes dans les trois pays d’accueil (Pologne, Lituanie, Géorgie). Je contribuerai également à la coordination des activités menées par les différentes équipes du projet.