Jeanne Barbier Sorba débute une thèse en sociologie au Centre Emile Durkheim
Pouvez-vous présenter en quelques mots ?
Je suis Jeanne Barbier Sorba, j'ai 26 ans et je démarre cette année une thèse de doctorat en sociologie à l'Université de Bordeaux sous la direction d'Eric Macé et de Natacha Chetcuti-Osorovitz.
Quel est votre parcours ? Qu'avez fait avant de vous lancer dans la recherche ?
J'ai d'abord suivi une première formation à l'Université de Toulouse en droit, puis en développement agricole avant de découvrir la recherche et intégrer un master en humanités environnementales à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Après un M1 sur les mécanismes de patrimonialisation au service des luttes de territoire, j'ai rédigé un M2 sur les processus de réflexivités militantes queers/féministes à propos des prises en charge des (auteurs de) violences intimes. Pendant une année de préparation au doctorat j'ai continué de me former aux études de genre grâce à des séminaires thématiques, méthodologiques et une enquête collective.
Pouvez-vous nous parler du sujet de votre thèse ? Nous en dire quelques mots ?
La thèse que je prépare s'inscrit dans la continuité de mon travail de mémoire. Plus précisément elle s'intéresse aux prises en charge par le soin plutôt que pénales des auteurs de violences de genre. Ses terrains sont à la fois des dispositifs institutionnels mais aussi militants. En partant de ces approches de sollicitude plutôt que punitive ma recherche interroge "Les vulnérabilités paradoxales des auteurs de violences contre partenaire intime" et s'intéresse à la "mise au travail des masculinités" dans les parcours de prise en charge.
Propos recueillis le 27 octobre 2023