Samuel Noguera est doctorant en science politique au Centre Émile Durkheim.
Il a débuté une thèse, en novembre 2022, sous la direction de Magali Della Sudda & Nicolas Patin. Il travaille sur les doléances citoyennes exprimées en 2018 et 2019 à l'occasion du mouvement des Gilets jaunes et du Grand débat national. Il est accueilli aux Archives départementales de la Gironde dans le cadre d'un contrat CIFRE.
Samuel Noguera
Doctorant en science politique
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Samuel Noguera, doctorant en science politique au CED depuis novembre 2022, et je travaille sur les doléances citoyennes exprimées en 2018 et 2019 à l'occasion du mouvement des Gilets jaunes et du Grand débat national. J'ai la chance d'être accueilli aux Archives départementales de la Gironde dans le cadre d'un contrat CIFRE.
Quel est ton parcours ?
J'ai suivi l'intégralité de mon cursus à la Faculté de Droit et Science politique de l'Université de Montpellier. J'ai obtenu une licence Science politique et un master Politique et action publique comparées. Durant mon parcours, j'ai eu l'occasion de participer à divers projets de recherche universitaires, dont entre autres l'ANR GILETS JAUNES, ce qui m'a donné envie de travailler sur le mouvement et m'a amené à réaliser deux mémoires de recherche au sujet de la mobilisation montpelliéraine : le premier sur le primo-engagement, et le deuxième sur les circularités militantes entre les espaces de la mobilisation en ligne et hors ligne.
Parle-nous de ta thèse
J'ai débuté ma thèse en science politique en novembre 2022, sous la co-direction de Magali Della Sudda et Nicolas Patin. Elle s'intitule (provisoirement) Les cahiers de doléances et d'expression libre : attentes et perceptions des habitants des territoires girondins pendant le mouvement des Gilets jaunes et le Grand débat national. Je m'intéresse spécifiquement aux cahiers citoyens mis en place et tenus en Gironde, l'objectif de ma thèse étant de contextualiser le dispositif participatif dans l'écologie institutionnelle et territoriale du département. Cela consiste à situer les doléances à l'échelle des territoires (cantons, circonscriptions électorales, communes... ), comprendre le rapport des citoyens aux institutions locales et nationales, et amorcer une réflexion au sujet des dispositifs participatifs et de la prise en compte de la parole citoyenne dans la fabrique des politiques publiques. Je réalise en ce sens un travail sur archives (quelques 400 cahiers à dépouiller) et d'enquête par entretien auprès d'élus, d'agents administratifs et de citoyens.
Pourquoi la recherche ?
Bonne question. Je crois n'y avoir jamais réfléchi. Mon parcours universitaire m'a conduit à m'intéresser aux méthodes d'enquête en sciences sociales, à mener ponctuellement des petites recherches sur divers sujets sociaux et politiques. Je pense que c'est l'apprentissage et la pratique de la recherche qui m'ont poussé vers le doctorat. Et comme je suis passionné par la vie publique et le politique depuis le lycée, il était naturel pour moi de poursuivre des recherches en science politique.
Et en dehors de la recherche ?
Partager des bons moments avec mes amis autour d'un verre, me promener, lire des mangas...
Propos recueillis le 23 février 2023.
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