Rêver de nouveauté
Le podcast de l'axe REVER (Résilience, Vulnérabilité et Recours) du Centre Émile Durkheim
Rêver de nouveauté, c’est le podcast qui fait intervenir les chercheurs et chercheuses en sciences sociales sur des thématiques neuves, originales et qui nous permettent de renouveler notre perception de la recherche. En collaboration avec le Centre Émile Durkheim et l’axe de recherche Résilience, Vulnérabilité et Recours, on s’intéresse aux nouveaux sujets, à l’interdisciplinarité et aux nouvelles méthodes en se posant la question : qu’est-ce ce que la nouveauté peut apporter à la recherche ?
Pour écouter :
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Saison 1
[Rêver de nouveauté] Épisode 1 - Le dégoût
Animateur·trices : Ambre Guichard, Clément Reversé, Alban Mizzi
Invités : Arnaud Alessandrin, Brigitte Estève
Arnaud Alessandrin et Brigitte Estève, auteurs de Que faire de nos dégoûts ? paru en 2021 chez Eclisse, donnent leurs points de vue de sociologues et philosophes sur le dégoût éprouvé spontanément par ceux que rebutent certains types de caractéristiques personnelles, sentiment dont la transphobie, la grossophobie, la xénophobie et la maladie apparaissent comme des vecteurs privilégiés. Ils interrogent ainsi ce sentiment universel et la manière de le gérer.
[Rêver de nouveauté] Épisode 2 - Les déchets
Animateurs : Clément Reversé, Alban Mizzi
Invité : Maxence Mautray
Maxence Mautray, doctorant au PAVE, travaille sur les pratiques liées aux déchets. Sa thèse s’intitule Le basculement vers une politique Zero Waste d’un territoire rural sujet à de fortes inégalités socio-économiques. En collaboration avec le SMICVAL du Libournais et de Haute-Gironde sous la direction d’Olivier Chadoin.
La gestion des déchets et les pratiques qui lui sont liées inquiètent de plus en plus. Dans une société ultraconsumérisme et de surproduction, les déchets s’accumulent. Tour à tour polluant, recyclés, destructeurs et valorisés, les questions relatives de nos pratiques de gestion des déchets s’accumulent à leurs tours. Recyclage, Upcycling, zero-waste, nos déchets cachent aussi des inégalités…
[Rêver de nouveauté] Épisode 3 - La drogue et les femmes
Animateur·trices : Ambre Guichard, Clément Reversé
Invitée : Sarah Perrin
Sarah Perrin travaille sur la consommation et revente de drogues et plus particulièrement sur la place des femmes insérées - travaillant ou faisant des études - en France et au Canada. En octobre 2022, elle a soutenu sa thèse intitulée Les mondes cachés des drogues. L’invisibilité des femmes insérées socialement sous la direction d’Emmanuel Langlois.
Après des années de lutte pour la légalisation – ou du moins la dépénalisation – des drogues et notamment du cannabis en France, le débat semble, du moins de loin, ne pas avoir beaucoup évolué. Les clichés sur le deal, certainement renforcés par les émissions télévisées, séries et film s’accrochent encore à l’image du dealeur de cité ; un jeune homme racisé issu de quartiers prioritaires de la ville. D’autres clichés existent ; celui du rasta, du toxicomane, mais toutes ces images mentales qui arrivent lorsque l’on parle de la drogue nous laissent bien loin de la problématique du genre, et qui plus est des femmes des classes moyennes et supérieures. Pourtant, comme le montre les rapports de l’OFDT la consommation des jeunes femmes s’approche sensiblement de celles des jeunes hommes...
[Rêver de nouveauté] Épisode 4 - La vulgarisation
Animateurs : Alban Mizzi, Clément Reversé
Invité : Thomas Boissoneau
Thomas Boissoneau, doctorant en sociologie au LISST, Université de Toulouse Jean Jaurès. Sous la direction de Béatrice Millard et Julien Figeac, sa thèse intitulée Les nouveaux acteurs de la vulgarisation en ligne : Quels réseaux pour quels publics ? s’intéresse au phénomène de la vulgarisation, notamment sur YouTube, mais aussi et surtout des enjeux qu’il dissimule.
La vulgarisation ne semble jamais avoir été aussi populaire d’aujourd’hui : Nota Bene avec 2 millions d’abonnés, les Revues du monde avec environ 1 million, Linguisticae en compte 400 000, E-penser 1,1 million ou encore C’est une autre Histoire plus de 600 000. Face à l’ampleur d’un tel phénomène la sociologie vise à investiguer et se questionner sur les mécanismes sous-jacents, les réseaux, mais aussi les modes de production des savoirs. Parfois érigés en célébrités du net, ils font aussi parfois parler d’eux pour des déboires bien plus sombres…
[Rêver de nouveauté] Épisode 5 - L'agroforesterie
Animateur·trices : Ambre Guichard, Alban Mizzi
Invitée : Juliette Porte
Juliette Porte, doctorante au Centre Émile Durkheim sous la direction de Delphine Thivet et Antoine Roger, travaille sur la transition agroécologique, c’est-à-dire sur les nouvelles manières de faire ou de dire l’agriculture dans un contexte de changement climatique, voire de crise environnementale.
Un certain nombre de controverses ont émergé autour des pratiques agricoles intensives : scandales sanitaires du glyphosate, marées vertes en Bretagne, etc. Outre la volonté politique de réguler l’industrie agroalimentaire, il existe aussi, à plus petite échelle, un certain nombre de pratiques alternatives qui se développent, comme la permaculture ou l’integrated farming.
L’agroforesterie est une agriculture alternative qui consiste à « faire de l’agriculture avec des arbres ». Il se trouve qu’en plantant des arbres aux alentours de parcelles agricoles, on obtient des bienfaits cumulatifs et réciproques, notamment en matière de protection des sols...
[Rêver de nouveauté] Épisode 6 - La mort
Animateurs : Clément Reversé, Alban Mizzi
Invitée : Alèxe Duvaut
Alèxe Duvaut travaille sur la mort, et plus particulièrement sur les politiques publiques de prise en charge de la mort en France. Elle a débuté une thèse en sociologie au Centre Emile Durkheim, sous la direction d’Andy Smith et de Pascale Trompette intitulée : La mort ordinaire, objet de politiques publiques ?
Sa thématique de recherche fait bien entendu réémerger les souvenirs du début de la crise sanitaire et la crainte de voir les corps s’empiler dans les hôpitaux. Avec les mesures sanitaires, les corps ne suivaient pas nécessairement le même processus d’embaumement et les enterrements ont aussi été régulés. La mort est un tabou dans notre société et la prise en charge est centralisée par l’État. Peu de chance pour nous aujourd’hui en France de devenir une bague ou un arbre comme le proposent certaines compagnies funèbres américaines…