Alexandre Quichaud débute un thèse en sociologie
Pouvez-vous présenter en quelques mots ?
J’ai débuté ma thèse de sociologie en novembre 2023. Elle est co-dirigée par Marina Honta et Thibault Bossy et s’inscrit au sein du Programme Prioritaire de Recherche Autonomie dans le projet ANR COMPAC. Plus précisément mon travail se situe dans un des 3 groupes de travail du projet intitulé «Individus, familles, parcours de vie». Le projet COMPAC se focalise sur l’analyse comparative des politiques publiques de l’autonomie des populations vulnérables.
Quel est votre parcours ? Qu'avez -vous fait avant de vous lancer dans la recherche ?
Sorti d’un Bac L en 2014 sans trop savoir quoi faire ensuite, j’explore différentes formations en art, dans les langues, en philosophie, avant de m’engager dans une mission de Service Civique fin 2017 au sein du pole culture d’une association de quartier. Cette expérience me motive à reprendre les études en DUT Carrières Sociales option Animation Sociale et SocioCulturelle (ASSC pour les intimes) à l’IUT Bordeaux Montaigne à partir de Septembre 2018. Suite à ces deux riches années et ce premier diplôme en poche, je poursuis mon parcours de formation dans l’animation avec la licence professionnelle Coordination de projets de développement social et culturel, toujours dans le même IUT. L’exercice du mémoire m’a alors confirmé mon appétence pour la recherche en SHS, tout particulièrement en sociologie. C’est ainsi que je me retrouve à intégrer en 2021 le Master Sciences Sociales parcours Science Politique et Sociologie Comparatives (SPSC) à l’Université de Bordeaux. Mon mémoire de M1 porte sur les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les différentes sphères de vie de la jeunesse française à travers l’analyse de vlogs (blogs en format vidéo) encadrés par une association Jeunesse Éducation Populaire (JEP). Quant à mon mémoire de M2, celui-ci s’intéresse au métier de costumière dans les milieux du cinéma et du théâtre et de la place de ce métier au sein d’une équipe.
À côté de mon master, j’ai proposé des cours d’anthropologie (du corps, du soin, de la médecine) au sein de plusieurs Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI). L’enjeu de la transmission et de l’accessibilité des savoirs me tenait à cœur au point d’animer régulièrement des temps de révisions collectives en tant que bénévole ou tuteur.
Enfin, je m’adonne à plusieurs pratiques artistiques, en premier lieu le dessin traditionnel et numérique. Pratiques que je tente régulièrement de croiser avec l’exercice de la sociologie. En effet, la question de la créativité se pose selon moi aussi bien en art que dans la recherche. Je m’intéresse ainsi tout particulièrement aux nouvelles méthodes d’enquête.
Pouvez-vous nous parler du sujet de votre thèse ? Nous en dire quelques mots ?
J’ai pour mission de repérer puis d’étudier des dispositifs spécifiques développés dans le cadre des politiques publiques de l’autonomie et considérés comme innovants par les acteurs du secteur. L’enjeu de la perte d’autonomie recouvre ici à la fois les situations rencontrées par les populations vieillissantes et les personnes en situation de handicap. Cette recherche repose notamment sur une analyse localisée à l’échelle des instances départementales chargées de cette question. En terme de méthode, je compte adopter une démarche hybride, en croisant matériaux qualitatifs (récits de vie) et quantitatifs (questionnaire). J’envisage enfin de transposer mon protocole d’enquête à un autre contexte national de sorte à interroger le qualificatif « innovant » des dispositifs étudiés ainsi que leur capacité à dépasser les obstacles rencontrées par ces populations.
Propos recueillis le 16 novembre 2023.
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