Nicolas Bina a débuté une thèse en science politique, intitulée Diriger une administration centrale. Enjeux de confiance dans l’activité administrative de l’Etat, sous la direction de Cécile Vigour
Nicolas Bina
doctorant en science politique
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je prépare un doctorat autofinancé en science politique et travaille actuellement à la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cela implique de trouver le temps d’avancer mes travaux autant que possible, tout en suivant l’activité du laboratoire depuis Paris !
Quel est ton parcours ?
Après un baccalauréat scientifique, j’ai fait de la communication en IUT puis de la science politique en licence et master. J’ai réalisé des stages entre chaque année d’étude, qui m’ont permis de découvrir l’action de l’État sous différents angles (en administrations centrales, en cabinets ministériels et au sein d’un établissement public) et au sein de différents champs de l’action publique (intérieur, transports, cohésion des territoires).
Qu’est-ce qui t’a attiré vers la recherche ?
Durant mon M2, j’ai réalisé un mémoire professionnel au sujet de la confiance envers l’État qui dressait quelques pistes de réflexions que je souhaitais poursuivre au long cours, en m’intéressant particulièrement aux haut∙es fonctionnaires. Je me suis rendu compte que la perspective d’une thèse autofinancée, en parallèle d’un emploi à temps complet, était envisageable. C’est comme ça que j’ai débuté ma thèse, alors que je ne l’envisageais pas du tout lors de mes études !
Peux-tu nous parler de ta thèse ?
Le sujet a évolué au cours des premiers mois de thèse, s’éloignant de la confiance envers l’État au profit de l’analyse des directeurs∙rices d’administrations centrales, les « très » haut∙es fonctionnaires chargé∙es de piloter les services de l’État au sein des ministères, « à la frontière » des entourages des ministres et de l’administration. Mon objectif est de décrire qui sont ces personnages particuliers du paysage administratif français, à partir d’une base de données inédite (dite prosopographique) qui rassemble les nominations de directeurs∙rices depuis 1990 (n > 1800) et les trajectoires socio-professionnelles complètes de la plupart d’entre eux (n > 1300). Je m’intéresse à trois sujets principaux : l’évolution de la fonction au cours du temps, les variations de profils et trajectoires, l’étude du genre et la féminisation des dirigeant∙es.
Peux-tu nous parler de ton quotidien de doctorant ?
Le fait de travailler à plein temps en parallèle de ma thèse m’empêche de parler d’un vrai quotidien de doctorant … pour autant, je trouve les moments d’avancer en soirées, en week-ends et congés ou sur des moments choisis. Je n’ai pas l’impression que cela m’empêche de poursuivre mes travaux, cela implique en revanche de faire des choix et limite le temps passé sur chaque sujet. Les communications et projets d’article m’aident beaucoup à structurer mes travaux et organiser mes recherches !
Et en dehors de la recherche ?
En dehors de la recherche (et du travail), je passe du temps avec mes amis, nage, cuisine et lis beaucoup (parfois dans le désordre) - en veillant à me reposer de temps en temps !
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Propos recueillis le 4 mars 2023
