Lilian Hosteins

Doctorant en science politique

Je suis doctorant en science politique au Centre Émile Durkheim. Ma thèse réalisée à Sciences Po Bordeaux sous la direction de Cécile Vigour et de Camille Bedock s’intitule Élus locaux et conceptions du système politique : une perspective comparative. Je suis actuellement co-représentant des doctorants de l’IEP au Conseil du Laboratoire et membre de l’organisation du Séminaire doctoral.

Après une scolarité sur le bassin d’Arcachon et un bac S (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…) mené par défaut mais sans regret, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie. J’ai alors voulu explorer une toute autre voie avec Sciences Po qui proposait des matières que je ne connaissais pas ou peu et qui me paraissaient passionnantes. J’ai donc passé les concours des IEP et obtenu celui de Sciences Po Bordeaux. Je dois dire que je n’étais pas très enthousiaste à l’approche de ma première rentrée, puisque j’étais surtout très déçu de ne pas avoir réussi le concours de Sciences Po Paris et de devoir rester dans la région de mon enfance. Je crois que cette douleur s’est estompée depuis le temps puisque ça va faire 8 ans que je suis là - et la série n’en est pas encore à sa fin !

J’ai peur d’être banal et de faire mon propre éloge en disant que d’autant que je me souvienne j’ai toujours été très curieux et mené par une grande quête de savoir et de vérité. Je peux déjà tempérer ces louanges en précisant que ce trait de caractère m’a aussi attiré l’agacement de mes parents irrités par mes trop nombreux « pourquoi ? » et mon ambition dévorante de tout expliquer (jusqu’à me valoir le surnom de « monsieur je-sais-tout »). Mais si on laisse véritablement de côté la psychologie à la petite semaine (je mentionne à toutes fins utiles que je suis ENFJ et Vierge ascendant Bélier) et qu'on s'intéresse aux faits, il faut dire que le déclic a été en trois temps.

La première intuition est venue d’un cours de sociologie à l’Université de Grenade pendant ma mobilité universitaire en deuxième année, dans le cadre duquel j’ai eu à mener mon premier « mini » travail de recherche. J’ai beaucoup apprécié la liberté que je découvrais d’approfondir un sujet sur le temps long et de produire en autonomie un document présentant les connaissances acquises. C’est un goût que j’ai pu retrouver de retour à l’IEP avec le mémoire de troisième année qui m’a donné l’occasion de faire naître mes premiers intérêts de recherche. C’est alors très logiquement que j’ai choisi le parcours « Science Politique et Sociologie Comparatives » pour les faire mûrir avec l’aide d’une équipe enseignante et en particulier d’un directeur, Antoine Roger, que je considère comme décisifs dans la solidification de mon appétence pour la recherche. Fort de cette expérience et des ressources accumulées pendant ma scolarité, j’ai souhaité connaître l’expérience du doctorat à la fin de mon master et c’est ainsi que je me suis retrouvé à faire cette thèse.

Mon travail a pour but de comprendre les attentes qu’ont les élus locaux (municipaux, départementaux et régionaux) pour leur démocratie. Il s’insère dans un projet de recherche intitulé « Inégalités et conceptions du système politique » (INEGAPOL) (cf. infra) : en brassant une grande diversité de profils d’élus dans deux pays différents (France et Italie), il se donne comme ambition d’étudier en quoi la variation de leurs situations peut expliquer la variation entre leurs visions du système politique. L’objectif est non seulement de comprendre ce que les élus souhaitent pour leur démocratie, mais aussi d’explorer pourquoi ils ne sont pas d’accord entre eux sur certains points ; avec, en point de mire, la comparaison entre leurs visions et celles des citoyens et la question du “décalage” entre ces groupes.

La thèse mobilise des méthodes mixtes, avec des entretiens semi-directifs – déjà plus d’une centaine à ce jour – qui ont été effectués en Nouvelle-Aquitaine et en Emilie-Romagne (la région de Bologne, dans le nord de l’Italie), et un questionnaire électronique en cours de diffusion. D’ailleurs, j’en profite : si vous connaissez des élus locaux dans ces deux régions, n’hésitez pas à leur parler de notre travail !

Comme beaucoup à l’IEP, je suis très friand de l’actualité politique que je consomme parfois largement en excès par rapport à mon maigre pouvoir d’influence sur elle. Quand il devient nécessaire de se vider la tête pour éviter qu’elle n’explose, je me tourne vers les sports de balle, en particulier le tennis que je connais depuis que je suis tout jeune, et le football que j’ai récemment redécouvert en jouant avec mes collègues doctorants tous les mardis soir (nouvel appel du pied : l’équipe recrute !). Au niveau artistique, je suis avec grande attention tout ce qui tourne autour du rap, particulièrement dans sa sphère francophone, jusqu’à en écumer les concerts (j’ose dire que les scènes de musiques actuelles de la métropole bordelaise n’ont plus aucun secret pour moi). A part ça, je mange, je dors, et je sors !



** Le projet de recherche INEGAPOL (auquel appartient Lilian Hosteins) lance à grande échelle son questionnaire à destination des élus locaux (municipaux, départementaux et régionaux) de la Nouvelle-Aquitaine et du Finistère.... En savoir plus

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Publié le 12 janvier 2024
Dernière modification le 12 janvier 2024