Guillaume Durand débute une thèse en sociologie sous la direction de Marina Honta, intitulée : Fabriquer la confiance. Participation, légitimation des savoirs et production d’effets transformateurs sur la territorialisation du sport. Le cas de la Nouvelle-Aquitaine.
L’objectif est d’étudier l’impact de l’institutionnalisation d’un observatoire régional du sport sur le système d’action sportive néo-aquitain dans un contexte de mise en oeuvre de la réforme de la gouvernance du sport.
Guillaume Durand
Doctorant en sociologie
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J'ai 25 ans, breton originaire de Saint-Malo. Je suis en thèse depuis janvier 2023 en CIFRE à la Conférence Régionale du Sport sous la direction de Marina Honta.
Quel est ton parcours ?
Je suis un pur produit STAPS. Après une licence management du sport à Rennes, j'ai obtenu le Master Gouvernance du Sport et Développement Territorial de l'Université de Bordeaux. J'ai effectué un certain nombre d'expériences dans le secteur associatif sportif, que ce soit par un service civique, différents stages et du bénévolat, étant membre du bureau exécutif d'une association. Mon stage de fin d'études m'a mené à travailler sur les relations qu'entretiennent les communes avec leurs associations sportives ayant des pratiquants de haut niveau. En parallèle de mon projet professionnel, j'ai travaillé plusieurs mois comme animateur périscolaire en école primaire.
Qu’est-ce qui t’a attiré vers la recherche ?
L'envie de découvrir de nouvelles choses ! De toujours essayer de comprendre l'environnement qui nous entoure tous et ainsi être le moins ignorant possible des phénomènes impactant nos vies. Et puis, finalement, il n'y a pas beaucoup de choses plus belles que le privilège qu'offre la sociologie : pouvoir vivre de l'activité consistant à mettre des mots sur ce que l'on voit autour de nous.
Peux-tu nous dire quelques mots de ta thèse ?
La récente réforme sur la nouvelle gouvernance du sport a entraîné une véritable territorialisation de la gouvernance sportive. Les acteurs régionaux se sont vu confier responsabilités, mais aussi les besoins indissociables de ces dernières. Un de ces besoins est l'accès à des données fiables sur le champ sportif, chose qui n'est que partiellement le cas aujourd'hui. Ainsi, le nouvel organe de gouvernance du sport en Nouvelle-Aquitaine qu'est la Conférence Régionale du Sport a décidé d'être la porteuse d'un projet d'observatoire régional du sport. Ma thèse porte sur l'impact de l'institutionnalisation de cet observatoire sur le système d'action sportive néo-aquitain. Étant "au cœur de la machine" grâce à la CIFRE, le terrain d'étude comporte un intérêt heuristique absolument énorme, pour la sociologie dans le champ sportif... mais pas que.
Quel est ton quotidien de doctorant ?
Je suis en parallèle chargé de mission à la Conférence Régional du Sport chargé au montage de l'observatoire, j'ai donc en permanence une "double casquette" de chercheur et d'opérateur. Je dispose de deux jours par semaine de laboratoire où je peux mener mes activités de recherche, les trois autres jours étant plus dédiés à mes missions opérationnelles. Néanmoins, les deux sont liés, les unes nourrissant les autres ce qui me mène dans les faits a toujours jongler entre mes rôles de chercheur et d'opérateur.
En dehors de la recherche ?
Stapsien oblige, je fais beaucoup de sport que ce soit football, tennis, padel... Sinon j'essaye tant bien que mal de me mettre à la littérature. J'avoue aussi rarement refuser une bonne pinte dans un bar !
Propos recueillis le 22 mars 2023
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