Bartolomeo Cappellina

Bartolomeo Cappellina chercheur postdoctoral au Centre Emile Durkheim. Il est recruté dans le projet ANR UNEQUALCITIZEN : Inégalités et conceptions du système politique dans les démocraties européennes, coordonné par Camille Bedock (CNRS, Centre Emile Durkheim).

Bartolomeo Cappellina

Postdoctorant et chercheur associé


Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis chercheur postdoctoral au Centre Émile Durkheim et à Sciences Po Bordeaux depuis janvier 2022.

Quel est ton parcours ?

J’ai suivi mon parcours universitaire en Italie, à l’Université de Trieste, puis à l'Université de Bologna. Je suis arrivé en France en février 2014 pour commencer un doctorat à Sciences Po Bordeaux et au Centre Emile Durkheim sous la direction de Cécile Vigour et d'Olivier Cousin. Ma thèse portait sur la circulation de normes et pratiques gestionnaires dans le domaine judiciaire et j’ai analysé notamment la fabrique européenne de ces normes et pratiques et leur circulation aux échelles de gouvernement des organisations judiciaires en France et en Italie. Après avoir terminé mon doctorat en décembre 2018 et après un premier postdoc au CED, j’ai intégré Sciences Po Grenoble et le laboratoire PACTE en septembre 2019 pour d’autres projets postdoctoraux. Le premier dirigé par Sabine Saurugger et Fabien Terpan, portait sur les effets des normes non contraignantes européennes dans plusieurs domaines de politiques publiques. Les autres, dirigés par Sonja Zmerli, s’intéressaient aux visions des citoyens sur les inégalités économiques dans plusieurs pays européens et aux clivages spatiaux dans les attitudes politiques en France. J’ai donc travaillé sur des sujets assez différents, mais je peux aussi facilement expliquer cela. Dans cette phase post-thèse et avant la titularisation, de la carrière d’un chercheur, on est souvent mobilisé par des équipes de chercheurs travaillant sur des objets proches de ceux de notre thèse à un égard ou un autre, ou par des méthodes qu’on maitrise bien. Cela peut donc paraitre incohérent, mais il y a bien un fil rouge théorique, thématique, méthodologique qui explique mes divers engagements sur des projets apparemment pas si proches. Et bien évidemment, dans tout cela, j’ai aussi eu moyen d’enseigner des centaines d’heures à l’université, dans des matières aussi diverses que les méthodes des sciences sociales, sociologie des relations internationales, politique comparée et politiques publiques comparées.

Peux-tu nous parler de ton postdoc au Centre Emile Durkheim ?

En janvier 2022, je suis retourné au Centre Emile Durkheim pour travailler sur un projet dirigé par Camille Bedock qui compare les visions des citoyens français, italiens et belges sur leur système politique. C’est une comparaison à la fois entre pays, mais aussi entre deux groupes de citoyens. D’une part on réalise des entretiens avec des activistes politiques dans des mouvements promouvant des formes de participation citoyenne plus importante dans la politique. De l’autre on fait des entretiens avec des citoyens moins politisés, de différents bords politiques et avec différents niveaux d’intérêt pour la politique, pour vérifier si les conceptions de la politique et les préférences pour certaines solutions institutionnelles varient parmi ces deux types de populations. J’ai été chargé notamment de m’occuper du terrain italien, que j’ai complété en 2022. En ce moment, on s’occupe du terrain belge.

Quels sont tes objets de recherche ? Sur quoi travailles-tu ?

Je crois d’avoir anticipé un certain nombre d’informations là-dessus. Pour synthétiser, je dirais que mes objets de recherche de prédilection portent sur l’étude du changement de l’action publique transnationale, notamment dans le domaine judiciaire, et des conceptions des institutions politiques par les citoyens. Je me considère aussi un spécialiste des politiques européennes plus généralement. Je maitrise à la fois les méthodes qualitatives, avec la particularité d’avoir une certaine expérience dans la méthode des entretiens collectifs, et les méthodes quantitatives.

Peux-tu nous parler de ton quotidien de chercheur ?

C’est un métier dans lequel il faut beaucoup d’organisation et une capacité à garder un nombre très important d’informations en mémoire, qui nous travaillent même quand on n’a pas trop conscience, jusqu’au moment où on arrive à les mettre par écrit. Mon quotidien n’est donc pas toujours identique. Il y a des périodes, ceux plus exaltantes et en même temps fatigantes, où les collectes de données sur les terrains vont occuper la plus grande partie de mon temps, et d’autres périodes plus réflexives où je vais travailler surtout sur l’analyse des données et l’écriture de papiers, articles et chapitres. Et les enseignements que je donne en tant que vacataire, s’insèrent aussi parfois dans le quotidien, tout comme les engagements administratifs divers.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’ai des nombreuses pistes qui me porteront probablement à quitter Bordeaux et du Centre Emile Durkheim en 2024. Mais je suis en train de fort apprécier ce temps à Bordeaux et revenir dans ce laboratoire et le trouver aussi dynamique m’a fait un grand plaisir.

Et en dehors de la recherche ?

J’aime lire des romans, notamment historiques (même si je n’ai pas trop le temps en ce moment), cuisiner et jouer à un vieux jeu vidéo de stratégie qui est l’occasion de rester en contact avec mes vieux amis italiens (Age of Empires II). J’aime aussi pratiquer et suivre des sports, notamment tennis et football, mais aussi le beach volley quand le temps le permet.


Propos recueillis le 13 avril 2023

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Publié le 26 avril 2023
Dernière modification le 3 mai 2023