Eva Portel
Éva Portel est doctorante en science politique au Centre Émile Durkheim | Sciences Po Bordeaux.
Elle réalise une thèse intitulée : Les enjeux stratégiques du patrimoine culturel dans les conflits armés : les cas de la Syrie et de l’Irak (2014-2019) sous la direction de Gilles Bertrand et Daniel Brunstetter. en savoir plus
Le trafic de biens culturels et l’Etat islamique
Résumé :
Cette intervention a vocation à présenter la première version d’un chapitre de ma thèse sur l’organisation du pillage et du trafic de biens culturels mis en place par l’EI.
La première partie se concentre sur le niveau local et met en évidence l’instauration d'un contrôle sur le trafic, par l’émission de permis de fouilles, le prélèvement de taxes et la constitution de plusieurs branches administratives pour organiser ces activités. La seconde partie illustre les mécanismes mis en place en réaction aux activités de l’EI. Il s’agit alors d’étudier différentes initiatives de la part de la communauté internationale (UNESCO, Conseil de Sécurité de l’ONU par exemple). Il apparait que la lutte contre le trafic de biens culturels est devenue à partir de 2015 une composante de la lutte contre le terrorisme, participant ainsi à l’intégration du patrimoine culturel aux enjeux de paix et de sécurité internationale.
Renaud Hourcade
Renaud Hourcade est chargé de recherches CNRS en science politique au Centre Émile Durkheim | Sciences Po Bordeaux.
Il s'intéresse en particulier au gouvernement des pollutions de l’atmosphère, de l’eau, aux transitions énergétiques et écologiques dans divers contextes français et étrangers. Mes projets actuels portent notamment sur l’histoire environnementale du site pétrochimique de Lacq et sur les modes de régulation de la pollution de l’air dans les métropoles africaines et asiatiques (ANR Globalsmog)... lire la suite
L’obsolescence déprogrammée.
Connexions Nord-Sud, encadrement bureaucratique et contournement des contraintes dans l’importation de véhicules d’occasion au Sénégal
Résumé :
Depuis environ quarante ans, des filières marchandes se sont constituées en Afrique dans le but d’approvisionner le continent en véhicules de seconde main issus de pays plus développés. Ces flux Nord-Sud représentent, pour de nombreux États africains, l’essentiel des arrivées de véhicules et donc un enjeu économique et social de grande importance. Ces Etats s’efforcent donc de les réguler, en poursuivant des objectifs de traçabilité en vue de la taxation, mais aussi pour contrôler la qualité des véhicules entrants de manière à écarter les plus dangereux et les plus polluants. En se penchant sur le cas du Sénégal, cette communication se propose d’analyser la circulation globale de ces véhicules au prisme de ces politiques, en questionnant les interactions transnationales entre régulations au Nord et régulations au Sud, et en étudiant la façon dont les acteurs de la filière s’y adaptent, ou, souvent, les contournent.