Facteurs et limites du retour de la superpuissance agricole russe

Catégorie : Article dans une revue

Auteur(s) : Caroline Dufy

Nom de la revue : Les études du Centre d'études et de recherches internationales

pp. 48-53

Année de publication : 2021


Résumé :

Trente ans après l’effondrement productif des années 1990, la Russie a regagné un statut de superpuissance agricole. En 2019, elle se classait aux premiers rangs mondiaux pour l’exportation de denrées alimentaires comme le blé (premier rang en 2016) et les graines de tournesol (deuxième rang). Elle est en outre le premier producteur de betteraves sucrières, le quatrième de pommes de terre et de viande de poulet, le sixième de lait de vache1. Dotée d’un potentiel agricole exceptionnel, premier pays par la taille de son territoire et cinquième par sa surface agricole, la Russie renoue avec une tradition de puissance agricole. La renaissance spectaculaire d’une agriculture sortie exsangue des programmes de transition à l’économie de marché menés dans les années 1990 s’est progressivement affirmée à partir de la décennie 2000. Entre contexte mondial de croissance de la demande et modèle d’autonomisation de la consommation agricole nationale, ce redressement doit beaucoup à l’Etat pour lequel l’agriculture est un double symbole : à la fois fer de lance de la restauration de la souveraineté nationale et signe d’une puissance céréalière rétablie sur les marchés internationaux.


Référence HAL : hal-03384800

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