Yohann Morival est maître de conférences en science politique à l'Université de Lille. Il rejoint le Centre Emile Durkheim, pour une année de délégation CNRS.
Yohann Morival
maître de conférences en science politique à l'Université de Lille, en délégation CNRS au CED
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Yohann Morival, je suis maître de conférences en science politique à l’Université de Lille. Mon projet de recherche pour l’année de délégation au CED porte sur le rôle de plusieurs clubs élitistes, comme la Commission Trilatérale, dans la diffusion du libéralisme économique vers le bloc socialiste dès le milieu des années 1970. Plus globalement, mes travaux actuels portent sur les groupes patronaux et élitaires aux échelles française et internationale ; la structuration d’espaces politiques européens et enfin les modalités de diffusion du néo-libéralisme économique. En tant qu’enseignant, je me suis particulièrement investi ces dernières années dans la promotion des mobilités internationales étudiantes.
D’où venez-vous ? Quel est votre parcours ?
Mon appétence pour les questions internationales vient en partie d’une trajectoire maquée par les déménagements. Je suis né à Arras, dans le Pas-de-Calais, j’ai ensuite suivi mes parents dans leurs déplacements professionnels – ils étaient professeurs des écoles – d’abord dans les Comores, puis au Maroc où j’ai obtenu le bac. Après une double licence histoire / science politique à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, j’ai rejoint l’EHESS en master puis j’y ai débuté une thèse soutenue en 2015.
Vous avez choisi le CED comme laboratoire d’accueil durant votre délégation CNRS, pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Mon projet de recherche actuel développe une approche politique de l’économie. Cette dimension est particulièrement présente dans les travaux de plusieurs des collègues du Centre Émile Durkheim et constitue le cœur du Séminaire d’Économie politique des capitalismes. Cette délégation me donne ainsi la possibilité de participer à ce collectif dynamique. Plus globalement, c’est une chance de pouvoir échanger avec les collègues participant à l’axe Sociologies de l’international du Centre Émile Durkheim. Enfin, il y a au CED plusieurs collègues qui mobilisent l’approche socio-historique, qui est une dimension importante de mes travaux depuis la thèse, et avec qui j’aimerais échanger.
Et en dehors de la recherche ?
J’ai longtemps pratiqué le rugby à un bon niveau, puis j’ai développé pendant la thèse une passion pour les plantes d’intérieur et le jardinage. Une autre façon de pratiquer le terrain…
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Propos recueillis le 25 septembre 2024