Florence Hallou

Florence Hallou

Documentaliste et responsable des acquisitions d'ouvrages au Centre Émile Durkheim

Quel est ton parcours et comment es-tu devenue documentaliste ?

Mon parcours de documentaliste se compose de 30 ans de métier et d’expériences parfois aux antipodes les unes des autres. J’ai commencé ma carrière en Lorraine dans un laboratoire d’informatique du CNRS où j’ai maintenu une base de données dédiée aux logiciels de la recherche publique. Cette expérience fut étonnante car durant 9 années j’ai réalisé et édité de multiples catalogues recensant des prototypes de logiciels et parcouru, aux côtés d’une petite équipe de passionnés, les salons informatiques pour diffuser ces catalogues, mettre en vitrine et promouvoir la recherche logicielle publique… Un avant-goût de la Science ouverte ? Très certainement ! Au gré d’un changement de région, je fus par la suite responsable pendant quelques mois du centre de documentation du lycée agricole de Pau. Cette expérience fut passionnante en tous points : la confluence des thématiques entre écologie humaine, biologie, science agricole et environnement m’ont apporté une expérience de terrain inoubliable. J’ai rejoint par la suite l’Institut de Formation des Maîtres (IUFM) de Lorraine où je me suis consacrée aux ressources et à l’accompagnement des métiers en sciences de l’éducation, une parenthèse à nouveau fructueuse en terme de contacts et de publics.

De retour dans le Sud-Ouest j’ai exercé mon métier de documentaliste pendant 2 années au sein de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) au CHU de Bordeaux. La découverte de nouveaux champs d’application où la réglementation du code de la santé publique est omniprésente mais aussi l’accompagnement des élèves infirmiers furent très gratifiants.

J’ai ensuite réintégré le CNRS et rejoint le Service Partenariat et Valorisation de la Délégation Aquitaine du CNRS où j’ai déployé deux bases de données de gestion des contrats et envisagé la mission documentaire au service de l’entreprise. En parallèle je me suis occupée de la gestion des dossiers de valorisation et des déclarations d’invention.

Après cinq années au sein de la Délégation du CNRS, j’ai souhaité retrouver mon "cœur de métier" et suis arrivée en 2008 dans notre laboratoire actuel (ex. Spirit).

Peux-tu nous parler de ton quotidien de documentaliste ?

Ce qui me plaît dans mon métier de documentaliste est bien-sûr d’accompagner au quotidien la communauté scientifique, en évoluant dans un cadre très agréable et doté de moyens significatifs pour exercer au mieux mes activités. J’ai souhaité dès ma prise de fonctions que cet accompagnement s’inscrive dans un tempo en temps réel et "au fil de l’eau", car la recherche n’attend pas ! Mon travail de documentaliste n’est ni figé ni réduit au cadre stricto-sensu de la fonction documentaire, puisque les champs d’intervention y sont multiples : ils recouvrent les acquisitions d’ouvrages et la valorisation des fonds patrimoniaux recherche, les formations en méthodologie documentaire et du travail personnel assurées auprès des étudiants de 1e et 3e années aux cotés de l’équipe de la bibliothèque de Sciences Po, ainsi que la gestion financière des achats.

Au-delà de mes fonctions de documentaliste, je suis Assistante de prévention pour le Centre Emile Durkheim et Les Afriques dans le Monde (LAM).

Pour conclure, j’envisage mon métier en privilégiant la transversalité mais aussi l’adaptabilité, l’écoute et la bienveillance.

Aurais-tu un livre et un film à nous conseiller ?

Tout le monde n’habite pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois : non parce qu’il s’agit du Prix Goncourt, mais par la force de l’humanité qui transperce dans ce livre, la langue ciselée et merveilleuse de l’auteur, bref un livre qui vous élève au sens propre comme au figuré !
Le Traître de Marco Bellochio, "mon film de l’année", romanesque, tragique, drôle, éblouissant à tous points de vue : la vie d’un repenti et les luttes de pouvoir entre clans mafieux siciliens.

"J’envisage mon métier en privilégiant la transversalité mais aussi l’adaptabilité, l’écoute et la bienveillance.

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Publié le 27 janvier 2022
Dernière modification le 3 juillet 2023