Luc Turgeon
Luc Turgeon est professeur agrégé à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Il est professeur invité à Sciences Po Bordeaux et au Centre Émile Durkheim.
Séjour : 1er semestre 2023.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis professeur agrégé à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. J’y travaille depuis près de quinze ans et j’y enseigne principalement la politique canadienne et québécoise. Je suis originaire de la région montréalaise, mais j’ai vécu pendant plusieurs années à Toronto où j’ai fait mon doctorat. Durant mon séjour, outre mon affiliation au Centre Émile Durkheim, je suis également professeur invité à Science Po Bordeaux et je donne un cours d’ouverture sur la politique des identités.
Quelles sont les raisons de votre séjour en France ? Pourquoi avoir choisi le Centre Émile Durkheim ?
J’ai fait une année de ma maîtrise à Science Po Paris à la fin des années 1990. Cette année a été très importante dans mon cheminement intellectuel. Par la suite, j’ai surtout passé du temps en Grande-Bretagne et au Canada anglophone. Je souhaitais donc renouer avec la science politique française et l’idée de venir passer une partie de ma sabbatique en France me trottait dans la tête depuis quelques années. Je trouvais que le Centre Émile Durkheim était l’endroit idéal en raison de la masse de chercheurs qui s’intéressent à des enjeux comme l’identité, le nationalisme et les attitudes envers l’immigration. De plus, d’autres universitaires québécois qui étaient passés par le Centre étaient revenus enthousiastes de leur séjour et m’avaient donc chaudement recommandé d’y aller durant ma sabbatique.
Sur quoi travaillez-vous, quels sont vos objets de recherche ?
Mes travaux portent essentiellement sur trois enjeux : les attitudes envers l’immigration et la diversité ethnoculturelle, la représentation bureaucratique des minorités et la politique des États multinationaux. Durant mon séjour au centre, je souhaite mener à terme trois projets. Le premier est un sur les discours politiques sur l’identité nationale au Québec durant la récente pandémie. Ensuite, je souhaite compléter un ouvrage collectif que je dirige avec Alain-G Gagnon de l’Université du Québec à Montréal sur l’impact des changements générationnels sur les nationalismes catalans, écossais et québécois. Finalement, j’entends compléter un article sur l’impact des débats sur la laïcité au cours de la dernière décennie au Québec sur le sentiment d’appartenance au Québec et au Canada des immigrants racisés.
"Je trouvais que le Centre Émile Durkheim était l’endroit idéal en raison de la masse de chercheurs qui s’intéressent à des enjeux comme l’identité, le nationalisme et les attitudes envers l’immigration. De plus, d’autres universitaires québécois qui étaient passés par le Centre étaient revenus enthousiastes de leur séjour et m’avaient donc chaudement recommandé d’y aller durant ma sabbatique
Et en dehors de la recherche ?
J’adore voyager avec ma petite famille, cuisiner et lire. Comme beaucoup de Québécois et de Canadiens, j’aime beaucoup le hockey et j’ai donc bien hâte d’assister à un match des Boxers de Bordeaux !
Propos recueillis le 25 janvier 2023
