Alban Mizzi
Doctorant en sociologie
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Alban Mizzi, doctorant en sociologie en deuxième année. Je travaille sur Parcoursup, sous la direction de Joël Zaffran, en combinant une approche sur les inégalités dans l’éducation avec une approche sur les sources sociales des émotions. J’étudie les impacts de la réforme sur les parcours des candidats et sur les stratégies des universités.
Quel est ton parcours ?
Il est fait d’heureux rebondissements. J’ai passé un bac ES dans lequel j’ai atterri après avoir raté les échéances pour m’inscrire en CAP de plomberie. Cet heureux coup du destin m’a fait découvrir le peu de sociologie qu’on voit en terminale, ce qui m’a donné envie de m’inscrire en fac de sociologie. J’ai eu, à partir de là, un parcours bien linéaire sans césure ni réorientation. Après la licence, j’ai choisi le master Science Politique et Sociologie Comparative au cours duquel j’ai d’ores et déjà commencé à m’intéresser à la réforme Parcoursup qui venait tout juste d’être présentée par la ministre.
Qu’est qui t’a attiré vers la recherche ?
Je pourrais dire que c’est la curiosité, la soif d’apprendre ou la gloutonnerie intellectuelle. Je pourrais aussi dire qu’honnêtement, je ne sais pas faire grand-chose d’autre. Pour autant, dès la licence, j’ai pu prendre la mesure de l’épanouissement et de la liberté que permet la recherche : se poser des questions, chercher à y répondre, et à en déceler de nouvelles questions, tout cela séduit. C’est pour cela que j’ai candidaté au master SPSC avec l’idée de poursuivre l’aventure en thèse. Un projet corroboré par l’écriture de mon mémoire de master couplée de la fonction de tuteur qui m’a forgé un goût pour l’enseignement et la recherche. C’est cette téléologie-là qui m’a amené à candidater au concours de l’EDSP2, toujours sous la direction de Joël Zaffran avec qui je chemine depuis la première année de master.
Peux-tu nous parler de ton quotidien de doctorant ?
Je m’y mets tôt le matin, pour consacrer mes soirées à d’autres choses avant que Morphée ne me tende ses bras. Je m’attache à concentrer mes efforts pendant la journée, en gardant des « horaires de bureau », pour commencer ma deuxième journée lorsque je quitte les murs du labo. En ce moment, je retranscris et j’analyse mes entretiens, un boulot répétitif que je coupe par des sessions de lecture/rédaction, lorsque j’ai besoin de faire autre chose. Je suis également dans l’équipe de l’axe REVER, pour laquelle je ne compte plus mes doodle. C’est aussi dans le cadre de cet axe qu’avec Clément Reversé et Ambre Guichard, nous allons lancer un podcast qui donne la parole aux jeunes chercheurs et chercheuses. Je prépare et donne des cours, ce qui me rappelle pourquoi je fais cette thèse. Le tout, ponctué de pas mal de pauses café, véritable ciment de l’entreprise doctorale.
Et en dehors de la recherche ?
Je m’intéresse beaucoup aux plantes, comme en témoigne mon appartement qui en est rempli, mais aussi et surtout à la cynophilie. J’ai une chienne que j’éduque et dresse d’une main de fer dans un gant de velours et qui sera un jour l’ainée de ma future meute. Rien de tel qu’une grande balade dans la nature avec elle pour relâcher la pression. Ça vide sa batterie, et ça recharge la mienne.
"Pour autant, dès la licence, j’ai pu prendre la mesure de l’épanouissement et de la liberté que permet la recherche : se poser des questions, chercher à y répondre, et à en déceler de nouvelles questions, tout cela séduit.