Marine Luce soutient sa thèse de science politique dirigée par Gilles Pinson :
Des mouvements urbains aux mouvements métropolitains : une approche comparée des Métropoles de Bordeaux, Nantes et Grenoble

- Gilles Pinson, Professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux, Directeur de thèse
- Stéphane Cadiou, Professeur de science politique à l’Université Lumière Lyon 2, Rapporteur
- Tomaso Vitale, Professeur de sociologie à Sciences Po, Rapporteur
- Héloise Nez, Professeure de sociologie à l'Université Paris Cité, Examinatrice
- Valérie Sala Pala, Professeure de science politique à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, Examinatrice
- Mariona Tomàs, Professeure de science politique à l’Université de Barcelone, Examinatrice
Résumé
Cette thèse a pour objet d’étude les conditions d’émergence et de construction des mouvements métropolitains en France. Bien que les métropoles soient considérées comme des espaces post politiques ou adhocratiques, certaines mobilisations menées contre des projets urbains, changent d’échelle spatiale et politique en désignant la métropole comme la cible et le cadre de leurs actions. Celles-ci contribuent alors à la production de nouveaux cadrages métropolitains, et ajustent leurs stratégies d’actions collectives à la métropole.
L'étude de six mobilisations contre des projets urbains dans les métropoles de Nantes, Grenoble et Bordeaux permettent d'identifier les caractéristiques institutionnelles, politiques et militantes propres à chaque métropole étudiée qui facilitent ou contraignent le changement d'échelle de ces mobilisations. Celui-ci s'explique alors par l'existence d'un milieu militant métropolitain ainsi que de structures d'opportunités politiques métropolitaines favorables au ré-échelonnage de ces mobilisations. Ainsi, nous expliquons comment les métropoles de Nantes, Grenoble et Bordeaux offrent des conditions d'émergence différenciées au changement d'échelles des mobilisations étudiées.