Nouvelle arrivée : Maria Valeria Jacques de Medeiros

Maria Valeria Jacques de Medeiros est doctorante à l’Université de Brasília, Brésil. Elle effectue un séjour de recherche de six mois au Centre Émile Durkheim, sous la supervision de Thibault Bossy ; séjour financé par le programme CAPES/PRINT du gouvernement brésilien pour l’internationalisation des universités d’excellence brésiliennes.

Je suis doctorante brésilienne résidant à Brasília, dans le District Fédéral du Brésil. Je suis ravie d'être au Centre Émile Durkheim à Bordeaux. J'ai consacré plusieurs années à l'apprentissage de la langue française que j'apprécie énormément. Je poursuis mes études doctorales en sciences de l'éducation à l'Université de Brasilia – UnB, où je travaille sur les politiques publiques en matière d'éducation au Brésil, plus spécifiquement sur la réforme de l'enseignement moyen brésilien (équivalent du lycée en France). Je poursuis ces recherches au sein du Centre de Recherche sur la Contribution d’Anísio Teixeira à l’Éducation – GEPAT, dans le cadre du programme de troisième cycle en éducation, le PPGE à l’UnB.

Depuis le début de mon doctorat, j'ai publié un article sur les instruments de la réforme, disponible en ligne ici, ainsi qu'un article sur l'éducation privée au Brésil, disponible ici. De plus, j'ai rédigé trois chapitres dans le livre Casos de Politicas de educação (Le cas des politiques d’éducation).

Je suis une mère passionnée d'Isabela, 23 ans, et d'Adriano, 20 ans, qui ne m'ont pas accompagnée à Bordeaux, mais que j'attends pour une visite. J'apprécie la musique, le cinéma, l'histoire et les arts en général, ainsi que les matchs de football, considérés par certains comme une forme d'art également, n'est-ce pas ? J'aime également nouer de nouvelles amitiés et apprendre de nouvelles choses. À Bordeaux, j'espère en apprendre davantage sur les vins de la région et profiter de belles promenades pour nourrir l'inspiration de ma thèse.

Ma thèse porte sur le processus de formulation de la politique de réforme de l'enseignement moyen au Brésil entre 2016 et 2017. Mon travail de recherche a déjà été soumis à l'examen de qualification le mois dernier. Il comprenait un chapitre présentant un cadre théorique sur la formulation des politiques publiques, ainsi qu'une description de la réforme en tant que politique publique du gouvernement fédéral brésilien, et un deuxième chapitre traitant de l'histoire des politiques de l'État brésilien en matière d'enseignement moyen. J'ai également présenté mon plan de recherche pour l'année à venir, y compris ce stage de recherche en France.

Je vais désormais faire avancer ma thèse en suivant les recommandations d'un comité composé de trois docteurs, en plus de mon directeur de thèse, le professeur Remi Castioni. Je vais devoir choisir un seul des acteurs institutionnels que j'ai déjà présentés dans les deux premiers chapitres, et qui ont joué un rôle important dans la formulation de la politique. Je devrai ensuite analyser en profondeur le rôle de cet acteur institutionnel ainsi que les instruments qu'il a produits. J'ai proposé au comité d'écrire un chapitre en utilisant l'approche de la sociologie de l'action publique et la théorie des instruments d'action publique élaborés par l'acteur que je vais choisir. C'est là mon objectif de recherche à Bordeaux, au Centre Émile Durkheim.

Je suis venue en France pour étudier la sociologie française de l'action publique et pour la diffuser à mon retour comme outil d'analyse pour les recherches des politiques d'éducation au Brésil. J’ai proposé d’utiliser cette approche théorique pour analyser la formulation de la politique de la réforme de l'enseignement moyen au Brésil sur laquelle je mène mes recherches doctorales. L'Université de Brasília a approuvé mon plan d'études et m’a envoyé dans le cadre du Programme de Doctorat Sandwich MEC-CAPES-PRINT. Je remercie l'UnB et la CAPES/PRINT car c'est pour moi une grande opportunité d'être en France, notamment à Bordeaux. En France, je pourrai aussi accéder aux productions académiques françaises sur les politiques éducatives (particulièrement sur le lycée français) et faire des analyses comparatives avec le modèle de coordination fédéral de l'État brésilien sur l’enseignement moyen. Je pourrai échanger avec des chercheurs travaillant sur la sociologie de l'action publique, les instruments d'action publique et la sociologie de l'éducation en général, et trouver des axes pour des analyses comparatives entre la France et le Brésil dans mon domaine de recherche.

En France, je recherchais une institution de recherche en sociologie politique ou en science politique, avec des travaux appliqués à l'éducation. Le Centre Émile Durkheim a attiré mon attention car il est une unité mixte de recherche dans ces deux domaines à l'Université de Bordeaux, offrant l'accès à des publications et à des chercheuses et chercheurs de grande qualité. Le fait que ce laboratoire soit associé au CNRS, dans le domaine de la "science politique et sociologie comparatives", sous le nom d'Émile Durkheim, a constitué une invitation intellectuelle de premier ordre pour moi. J'ai été séduite par la multidisciplinarité du CED, sa promotion d'approches pluralistes et de méthodologies ouvertes et dynamiques. Je trouve que ce laboratoire est un cadre académique stimulant pour travailler sur ma thèse et développer mes compétences de chercheuse, tout en bénéficiant de l'actualité de la pensée durkheimienne des visiteurs et chercheurs en sociologie

J'ai choisi le CED pour tous ces raisons-là, mais ce qui a été décisif pour mon choix fut l’ouverture et l’intérêt de Thibault Bossy qui a accepté, dès le premier contact, de soutenir ma démarche et mon projet de recherche, merci beaucoup à lui. Un grand merci également à Magali Thonnus pour son appui fondamental dans la constitution du dossier administratif. Je remercie enfin le professeur Olivier Cousin pour son invitation à venir au CED, ainsi que l'équipe du Centre qui m’a très bien accueillie à mon arrivée. Ce séjour à l’Université de Bordeaux fera partie de mon histoire de formation comme chercheure, c’est réellement un honneur pour moi d’être là.


Publiée le 19 avril 2024

Partager